Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mort et Vif - Des zombies, des hommes et un nouveau chapitre chaque semaine
Mort et Vif - Des zombies, des hommes et un nouveau chapitre chaque semaine
  • Mort et vif à la fois, comment est-ce possible ? Suivez les histoires de personnages communs et hors du commun à travers un monde infestés de morts vivant. Lorsque la situation devient extraordinaire, certains personnages se révèlent l'être tout autant.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
10 juin 2014

Mort et Vif - Tome I - Chapitre 33

 

Gronk ! Gronk ! Qu’est-ce que c’est ? Je suis réveillé en sursaut par un son douteux venant de l’extérieur.

- Saloperie !

Je me rue sur le couteau, me relève en une fraction de seconde et me jette sur la porte tout en refermant ma tenue. C’est que cette horrible main de mort-vif qui s’est faufilée à travers la petite porte de fortune de notre cachette, je la reconnais bien : c’est celle qui dépassait de la porte de secours lorsque nous sommes arrivés dans le parking. Comment a-t-il pu survivre ? Et est-il seul ? J’en aurai le cœur net dans un instant. Je contourne la table, réveillant la mère au passage et me positionne près de la porte pour attaquer le macchabée.

- Qu’est-ce qu’il se passe ? Pourquoi vous affolez-vous ainsi ?

Pas le temps de bavarder avec Madame. L’espace est très restreint et alors que je me rapproche de la porte, la main du monstre parvient à agripper une sangle de ma combinaison. Dans cette position, le risque est infime mais le souci est qu’il me gène dans mes mouvements. Si je pouvais seulement dégager la table, la porte s’ouvrirait et il serait alors aisément à ma portée. Mais dans cette configuration, la situation est complètement bloquée.

- Ahhh ! Un monstre vous a attrapé !

- Merci, merci. Je le vois bien. Mais cette fichue table m’empêche d’agir.

- Ok, je vais la bouger, je la déplace de suite.

- Non ! Surtout pas maintenant. Ne faites pas ça. Réveillez le petit et allez vous quiller dans le coin, de l’autre côté de la porte.

- Mais pourquoi ?

- On se fiche du pourquoi et on se dépêche ! Prenez le petit et cachez-vous dans l’angle derrière la porte.

Je veux que la porte les protège. En se mettant du côté des gonds, elle basculera dans leur direction et agira tel un bouclier géant.

- Alors, qu’attendez-vous ?

- Une seconde, oui ! Vous pensez que l’on réveille un enfant de 4 ans facilement ?

- Je ne vous demande pas de le réveiller ! Prenez-le dans vos bras et emmenez-le avec vous dans l’angle de la pièce.

Elle fini par s’exécuter et, alors que le petit se met à pleurer, tente de le calmer tout en contournant la table.

- Bon, vous tirerez la table vers vous quand je vous le dirai…

Trop tard, elle a tiré la table.

Immédiatement, le mort-vif me bondit alors dessus. Je tombe à la renverse, pris au dépourvu, sous le poids du monstre. Pendant quelques instants, ces instants où je ne maitrise plus la situation, je me mets à en vouloir tout particulièrement à cette femme. Car elle est bien la responsable de cette anicroche. Mais je connais déjà ce genre de situations. Je les ai rencontrées à de multiples reprises, et ce n’est pas ce mort-vif qui m’aura. En tout cas, pas comme ça.

Il s’affole, et s’agite pour tenter de me mordre mais ma combinaison joue son rôle à merveille. Je dois juste reprendre mes esprits, reprendre le dessus. Ce n’est pas le premier macchabée qui s’agite sur moi que je rencontre. Et dans ces cas là, il fait savoir raison garder lorsque l’on est bien protégé comme dans mon cas.

Un, bien empoigner le couteau. Mais c’est qu’il a disparu. Lorsque le monstre m’a sauté dessus, sous l’effet de surprise, j’en ai perdu ma lame. Elle a dû tomber à côté de la porte et je ne vois comment je pourrai la récupérer. Non, la solution ne viendra pas du couteau. Alors il me faut le sabre. Il est dans ma botte, comme à l’accoutumée.

Oups ! Un moment d’effroi vient de me parcourir le corps. C’est que mes bottes… Je n’ai pas pris le temps de les rééquiper avec ces histoires d’ampoules aux pieds. Bon, je le reconnais, ça commence à sentir mauvais.

- Hey, passez-moi le sabre, vite ! Il est à côté de mes bottes !

- Quoi ?

- Le sabre ! Le petit sabre doré ! Allez !

Alors que j’essaie de repousser le mort-vif, elle cherche mon arme, tripatouille des objets mais semble mettre une éternité.

- Vous le fabriquez ou quoi ? Il n’y en a pas cinquante des petits sabres do…

Puis finalement je sens dans ma main droite un objet ressemblant fortement à ce que je cherche. Ca y est, le sabre est en ma possession. Je l’empoigne fermement et, retenant la tête du monstre pour qu’il ne bouge plus comme un dératé, lui perfore le crane d’un bout à l’autre et le ressens se relâcher aussitôt.

Je le repousse sur le côté et il s’affale alors sur le lit de camp du petit. Hum… Pas sûre qu’il voudra s’y recoucher. Je me redresse alors et m’assure que la petite famille va bien. La mère recouvre son fils qu’elle cache derrière elle dans le coin de la pièce, le protégeant de tout son corps tel un rempart.

- Il vous a mordu ?

Je regarde ma tenue. Elle n’a pas l’air d’avoir souffert. J’en profite pour la resserrer d’avantage.

- Non, je n’ai pas l’impression. Heureusement, je suis bien équipé. Il n’y a plus rien à craindre main… Ahhhh !

Quelque chose me tire à la renverse. Et je n’ai aucun doute sur l’ingrat qui s’en charge. Un satané mort-vif vient de me surprendre par derrière. Là, je suis mal. Car si ma combinaison protège parfaitement mon corps, ma tête, elle, est beaucoup plus à découvert. Quand à mon crane, lui, il est mon véritable talon d’Achille.

En un instant, je viens de prendre conscience de ma vulnérabilité. S’il me mord le dessus de la caboche, je suis fichu.

D’un geste quasi réflexe, je me retourne afin de lui retirer la partie sensible. Sauvé… pour l’instant. Maintenant que nous nous faisons face, c’est entre lui et moi. Il ne souhaite qu’une seule chose, c’est me croquer. Et je ne souhaite qu’une seule chose, c’est le massacrer. L’espace est étriqué, mes gestes ne peuvent être que contenus. Il me sert fort dans ses bras, et j’avoue avoir connu des instants plus réjouissant dans cette position avec des jeunes femmes bien plus séduisantes. Car le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est d’une laideur abominable. Je n’ai jamais rien vu d’aussi écœurant qu’un mort-vif. Quelle saloperie peut bien s’amuser à rendre mobile un macchabée. Quel virus parvient à faire bouger des cadavres en décomposition ? Et avec quelle énergie bougent-ils ? Comment des corps en lambeaux parviennent-ils à s’animer de la sorte ? N’importe lequel de ses membres devrait s’arracher et se détacher au niveau des articulations. Mais il n’en est rien. Derrière cette contamination se cache quelque chose de bien pire, de bien plus puissant, de bien plus grave. J’ai toujours pensé que les virus venaient se nourrir dans des corps vivants, en bonne santé, tels des parasites. Mais quel intérêt celui-ci a-t-il à venir s’associer à des êtres morts ? Que vient-il y chercher ? Et si je suis contaminé, pourquoi ne m’affecte-t-il pas ? Quel organisme peut bien être suffisamment tordu pour ne se développer et s’épanouir que dans les ruines et le chaos ? Plus j’y pense et plus j’en suis sûr. Il n’y a rien dans la nature qui ne dispose d’un tel comportement. On pourrait me rétorquer que les vers s’alimentent des dépouilles des cadavres. Mais, justement, ils viennent purifier la nature en y enlevant toutes traces de mort, car elle n’a pas sa place ici bas. Lui, ce virus, il s’en abreuve !

Mais il n’est plus temps de philosopher ; j’ai des comptes à lui rendre à ce virus, et pas plus tard que tout de suite. Ce sale mort-vif a beau s’acharner, dans la position actuelle, il ne peut plus me mordre. J’ai placé mon avant-bras sous son cou, contenant sa tête à une bonne dizaine de centimètres et je maintiens l’un de ses bras pendant que l’autre s’escrime sur ma combinaison. Aucun risque. Normalement, tout ce qu’il me faudrait faire, c’est atteindre son crâne avec le sabre que j’ai toujours en ma possession. Mais mes deux bars étant pris, je n’ai plus d’accès possible. Qu’importe... Si je ne peux lui transférer les tympans, je me débarrasserai de sa tête d’une façon ou d’une autre. Et pour ça j’ai ma petite idée, car le sabre est dans ma main droite, celle qui maintient sa tête hors de portée.

- Hey, venez vite m'aider. Laissez le petit dans le coin et rejoignez-moi.

- Mais il y a le monstre. Hors de question que je m'en approche !

- Bien au contraire ! Il est tout à fait question que vous vous en approchiez, et vous allez même le liquider.

- Liquider ? Qu'est ce que cela veut dire ?

- Arrêtez avec vos questions et venez me donner un coup de main. On ne va pas y passer la journée. S'il vous plait... Si vous ne faites rien, je vais finir par lâcher. Alors, bougez-vous les fesses !

Elle a bien du mal à accepter mais il me semble qu'elle commence à comprendre l'importance de la situation.

- Ok, que dois-je faire ?

- Attrapez le sabre dans ma main. Glissez votre bras et venez le chercher.

- Quoi ? Non mais vous êtes fou ! Que je passe ma main à côté de sa bouche est hors de question.

- Il ne vous mordra pas, je le tiens bien. Mais faites vite et arrêtez de tout commenter. Attrapez ce fichu sabre, maintenant !

Elle a tellement peur d'être mordue que son bras tremble comme le bâtiment sous l'effet des bombes. Et elle l'avance à la vitesse d'un escargot, se préparant à enlever son bras au moindre geste du mort-vif qui s'excite d'avantage à l'approche du sang frais.

- Allez, encore un effort. Vous y êtes presque. Voilà, c'est ça, encore quelques centimètres... Prenez-le ! Allez-y, emparez-vous du sabre. Et ne le faites pas tomber.

Bing ! Peut-être n'aurais-je pas dû parler de le faire tomber. Etait-ce prémonitoire ? Ou tout simplement inévitable.

- Je suis désolée... J'ai cru qu'il allait... Enfin, le monstre... Il a bougé et...

- Oui, oui. Je comprends. C'est le monstre. Bien sûr, le monstre vous a fait paniquer. Alors baissez-vous, glissez votre bras entre mes jambes et ramassez le sabre. Et en vitesse s'il vous plait.

J'essaie de ne pas m'énerver, de conserver le contrôle de la situation. Mais autant dire qu'en temps normal, c'est à dire sans aucun mort-vif à dix centimètres de moi près à me croquer, je lui aurais soufflée dans les bronches bien violemment.

- Ca y est, je l'ai. Et j'en fais quoi maintenant ?

- Perforez lui le crâne. Par le côté. Visez les tempes, c'est plus tendre.

- Mais c'est horrible ! Je ne peux pas faire ça. Je n'ai jamais fait ça.

- Eh bien, comme quoi, tout à un début. Serrez le sabre bien fort dans votre main puis collez la pointe sur la tempe et poussez d'un coup sec.

- Mais… C’est répugnant.

- Je vous l’ai déjà dit. On n’arrête de tout commenter. Et là, maintenant, on perfore. Avant que je le relâche…

- Ok, ok. J'essaie. Mais il bouge trop. Vous ne pouvez pas lui bloquer la tête d'avantage ?

- J'essaie, figurez-vous ! Allez. Poussez cette lame dans son crâne ! POUSSEZ !

Schouinck. Ses bras se sont relâchés en un instant et ses forces l’ont abandonné dans la foulée. Radical comme toujours.

- Je l'ai eu, n'est-ce pas ? Je l'ai bien eu, non ?

- Oui, oui, c'est fait. C'est terminé... Et laissez le sabre dedans, je le retirerai.

Je le maintiens toujours, sa tête basculant à la renverse. Il pèse lourd mais je ne tiens pas à ce qu’il tombe ici même. Tout d’abord car il bloquerait le passage, et ensuite car je ne souhaite pas que le petit voit ça. Il n’est pas obligé de subir de telles exactions à son âge. S’il survie dans ce monde, il aura bien assez le temps de découvrir cette horreur quand il sera plus grand. A quatre ans, on regarde les dessins animés à la télé, pas des mort-vifs décapités.

Je sors de la pièce pour me débarrasser du cadavre mais je suis très inquiet. Car ces deux mort-vifs ne sont peut-être pas les seuls à venir nous rendre visite. Et si le parking était envahi de ces sales monstres ? Et s’il fallait que je me prépare à en découdre avec des dizaines d’entre eux ? Je pense que je ne suis plus aussi consciencieux qu’auparavant. J’ai l’impression que je me relâche, que je perds mes habitudes. Et pas les mauvaises, les bonnes, celles qui permettent de rester en vie. Je dois me reprendre, retrouver les repères, mes origines, tout ce qui faisait ma force et m’a permis de survivre jusqu’à maintenant. Il est temps que l’ingénieur qui m’habite reprenne le dessus sur le chasseur.

Le parking est totalement plongé dans l’obscurité. Seule la petite lampe de fortune du cagibi éclaire à travers l’ouverture de la porte. Dans ce cas là, il me faut utiliser mes oreilles. Les mort-vifs ne sont pas discrets, et leurs émanations sonores sont reconnaissables parmi milles. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’écho ne cesse de trahir leurs moindres faits et gestes. Des grognements, légers, résonnent jusqu’au ici au fin fond du parking. Aucun doute, nous ne sommes pas les seuls à être venus nous protéger des bombardements dans ce terrier.

Sans perdre une seconde de plus, je me débarrasse rapidement du corps du mort-vif qui m’encombre les bras, puis retourne rapidement dans le réduit et y referme la porte. Tout d’abord, je prends soin de m’équiper de mon attirail habituel, sous les yeux surpris de la mère et du petit. Ils sont d’un calme idéal. Puis, une fois prêt pour l’action, j’empoigne la lampe-torche. Il est temps que je sache : le parking est-il pratiquable ?

- Attendez-moi ici, je vais m’assurer que l’on puisse ressortir en sécurité. Enfermez-vous à l’intérieur et n’ouvrez qu’à moi seul. C’est bien compris ?

- Pourquoi ne vient-on pas avec vous ? Je ne comprends pas.

- Vous souhaitez vraiment être de nouveau agressés par les monstres ? Laissez-moi le temps de sécuriser les lieux, de trouver une sortie, puis je reviendrai vous chercher. Ne paniquez pas, je ne vous abandonnerai pas ici.

- Ok… Mais pouvez-vous nous débarrasser de ce cadavre là ?

Et oui, effectivement. Le premier mort-vif est toujours allongé sur le lit de camp et je comprends qu’ils ne souhaitent pas être enfermés avec lui.

- Bien, et je le répète, ne bougez pas d’ici. Je reviens quand je me serai assuré que l’on peut sortir en toute sécurité.

- Encore une fois merci pour tout. Et avant de partir, vous devriez manger un peu, vous aurez besoin de forces.

Elle me tend un morceau de gâteau qu’elle pointe directement sur ma bouche. Je suis un peu surpris mais je ne refuse jamais un morceau de pudding. Après tout, elle n’a pas forcément tord, il me faudra bien récupérer des forces avant d’affronter les affreux mort-vifs. Pendant que je grignote, elle ne cesse de me fixer de ses yeux de biches. Son jeu de séduction reprend. C’est dans ces moments là qu’elle vous mord. Au moment où l’on s’y attend le moins.

- Merci pour le gâteau. J’y vais, j’ai du travail qui m’attend.

- Très bien, mais ne rentrez pas trop tard du boulot. Votre famille vous attend.

Devant mon regard surpris et décontenancé, elle reprend de plus bel.

- Je plaisante, inutile de faire cette tête là. Les situations compliquées n’empêchent pas une pointe d’humour. Ne pensez-vous pas ?

Ne pas entrer dans son jeu. Elle gagnerait à tous les cops.

- Restez bien enfermés ici.

Puis elle referme la porte derrière moi me laissant seule avec la lampe-torche au fin fond de ce parking.

J’ai peur. J’ai vraiment peur de cette obscurité. J’ai peur de tout ce qu’elle peut recéler. J’angoisse au moindre bruit de traine-savate, je m’alarme du moindre grognement aussi lointain soit-il. Cette situation est affreuse, abominable, tellement effroyable. Je suis terrorisé à l’idée d’avancer dans le noir. Car que se passera-t-il si la lampe-torche s’arrête de fonctionner au milieu de nul-part. Non, ce risque est trop important. Cela ne me ressemble pas de le prendre. Je ne peux pas faire un pas de plus sans une roue de secours.

Je frappe à la porte. Elle l’ouvre.

- Vous êtes déjà de retour ? Votre petite famille vous manquait déjà ?

Je ne réponds pas. Je me dois de fouiller dans ces armoires. Il me faut une torche de plus, ou au pire, de nouvelles piles.

- Bien. Exactement ce que je cherchais.

Une lampe-torche du même modèle, en parfait état de marche. En tout cas, lorsque j’appuie sur le bouton, elle s’allume. Mais ce n’est pas parfait pour autant. Cette torche me monopolise une main. Hors, mes mains sont mes armes. Je fouille et farfouille encore un peu dans le foutoir de cette pièce et en ressort un épais rouleau de scotch ainsi qu’un képi de gardien. Tant pis pour le style, je ne pars pas défiler pour Yves Saint-Laurent. Je scotche soigneusement la torche au képi puis le positionne sur ma tête. Malheureusement, l’ensemble est trop lourd et ne tient pas très bien. Qu’importe, je scotcherai le képi à son tour sur ma tête.

- Aidez-moi s’il vous plait. Vous allez recouvrir la casquette de scotch et l’enrouler sous mon menton. Assurez-vous bien qu’il n’y aura plus le moindre endroit de ma chevelure de visible.

J’équipe le masque à gaz puis la laisse me scotcher le crâne. C’est un peu surprenant comme expression, « scotcher le crâne »… Je me suis assis afin qu’elle puisse agir facilement tout autour de moi. Mais elle prend bien soin de ne pas faire le tour lorsqu’elle doit ajouter le scotch dans la partie arrière de ma tête. Non, bien au contraire, elle agite ses seins devant ma figure, si bien qu’elle les écrase parfois littéralement sur mes yeux. Je suis peut-être un peu pervers, mais j’ai bien du mal à croire qu’elle ne le fait pas intentionnellement. Mon seul regret, c’est ce masque à gaz qui gâche un peu la fête. Tant pis, ce sera pour une autre fois. Elle ne manquera pas la prochaine occasion de me séduire.

- Voilà, j’ai fini. Dites-moi si c’est bien ce que vous vouliez.

Enrobé de scotch du menton au sommet du crâne je me redresse et allume la lampe-torche. J’ai pris soin à ce que le bouton soit facilement accessible. Le résultat est efficace. La torche pointe parfaitement mes mouvements de tête. Bref, mes yeux y voient dorénavant clair dans le noir.

- Merci, c’est parfait. Allez, refermez bien derrière vous.

- Oui, oui. Je ne tiens pas à risquer nos vies. Bon courage à vous alors et… Au fait, je m’appelle Cézanne.

Je ne prête pas réellement attention à ce qu’elle vient de me dire. Je ne réponds d’ailleurs pas. Non pas que je veuille la snober, mais je suis concentré sur autre chose. Car rebelote, me revoici dans le parking. Mais cette fois-ci, c’est avec l’esprit un peu plus tranquille car je n’ai pas qu’une marge de sécurité grâce à cette seconde torche, j’ai également une incroyable amélioration à mon équipement.

Mort-vifs, tremblez ! La chasse est ouverte.

Publicité
Commentaires
Publicité
Pages
Archives
Publicité